Constatations, enjeux et décisions
Le point de départ du projet est la constatation que l'espace liturgique de la croisée du transept ne s'intègre pas avec le mobilier historique et le style gothique de la Cathédrale. D'autre part des enjeux sont à prendre en compte tels que la place des rites des différentes célébrations, l'influence d'une belle esthétique sur la prière de l'assemblée, et l'évangélisation par le beau du million du visiteurs qui passent chaque année dans la Cathédrale. Tout ceci a conduit aux décisions qui ont été prises.
L'espace liturgique de la croisée du transept
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Il apparait tout de suite nécessaire de changer le matériau du plateau : la moquette ressort trop vivement. L'idéal serait de la pierre, assortie en tons au dallage existant et s'intégrant harmonieusement avec les piliers.
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Les marches sont un peu hautes par rapport à la norme : il faut passer de trois à quatre marches sur le devant, et de deux à trois marches sur l'arrière (il y a déjà une marche pour entrer dans le chœur). Ces marches doivent faire le tour du plateau sans rupture comme c'est le cas actuellement à l'approche des piliers du transept.
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La dimension de ce plateau et l'emplacement du mobilier est à garder car par expérience, il convient à toutes les célébrations ayant des besoins spécifiques :
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messe Chrismale et messe d'ordination où tous les prêtres doivent pouvoir être présents sur le plateau, et où les ordonnés doivent avoir la place pour la prostration.
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Vigile Pascale qui est la messe par excellence.
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Mariage, baptême et obsèques avec un grand nombre de participants.
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Messe du 8 mai où l’invité de l’évêque préside à la cathèdre, et l’évêque d'Orléans est situé en vis-à-vis de l'autre côté.
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Célébration dominicale avec un clergé peu nombreux mais qui ne doit pas apparaître 'perdu' dans un espace trop grand, ni se sentir trop loin de l'assemblée.
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La petite estrade de l'autel doit être agrandie pour que les concélébrants puissent tous y tenir sans avoir à monter et descendre la marche.
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Le mobilier ne doit pas apparaître disparate comme c'est le cas actuellement avec un mobilier provisoire de 2014 mélangé à du mobilier plus ancien (crédences, tabourets et banquettes verts, rideau de la cathèdre). L'autel doit être un peu plus haut et plus large afin d'accueillir sans problème les nombreux calices et coupelles des grandes messes.
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Enfin, la chorale doit pouvoir se positionner dans le chœur en arrière du plateau.
Décisions concernant ce plateau :
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Garder la disposition actuelle : surface et emprise du plateau, positions du mobilier.
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Agrandir l'estrade de l'autel, ainsi que l'autel.
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Si possible faire faire un plateau en pierre ou équivalent.
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Changer l'autel, l'ambon, les assises et chandeliers par un mobilier qui s'intègre parfaitement dans le style de la Cathédrale. On pourra garder les crédences, les tabourets et banquettes verts s'ils s'intègrent correctement.
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L'espace liturgique du chœur
La photo montre cet espace en 2019. Plusieurs essais ont abouti à un aménagement qui convient mieux, avec des changements supplémentaires à effectuer.
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L'autel en bois est trop grand, trop massif et se voit depuis le fond de la Cathédrale d'où l'on voit une enfilade de trois autels : celui cubique blanc de la croisée, celui-ci en bois et celui en pierre au-dessus. Le message véhiculé par cette enfilade d'autels est inaudible : il faut que du fond de la nef on ne voit qu'un seul autel, le maître-autel à la croisée du transept. Et il faut donc trouver un sens à l'autel en pierre qui n'est plus utilisé en tant qu'autel, mais qui ne peut être enlever car protégé.
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Il faut aussi 'habiter' cet espace de l'abside qui est grand.
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L'autel en bois est placé trop haut : le clergé est trop loin de l'assemblée qui est composée de 50 à 200 personnes en général.
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A des fins de tests, le grand autel en bois a été remplacé par un autel plus petit en 2021, et descendu au premier degré des marches, ainsi que les assises. Ce nouvel emplacement a été approuvé par les prêtres qui y ont célébrés, et par les fidèles.
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Plus récemment, toujours à des fins de tests, le tabernacle a pris place sur l'autel en pierre. Cela convient également à tout le monde. Il est aussi décidé de reculer cet autel en pierre plus au fond de l'abside afin de mieux utiliser ce grand espace recouvert d'une belle mosaïque.
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Ces nouveaux emplacements convenant, il est décidé de faire faire pour cet espace un autel de moindre ampleur, du même style que le futur maître-autel, ainsi qu'un nouveau tabernacle toujours dans le même style.
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Le baptistère
Le baptistère de la Cathédrale est dans la chapelle des fonts baptismaux. De style néo-gothique, il ne convient que pour des baptêmes avec moins de 20 personnes, par manque de place autour. La plupart des baptêmes actuels sont faits dans le chœur pour les petits enfants et à la croisée du transept lors de la Vigile Pascale, le baptistère étant une cuve en verre sur un pied en fer forgé, amovibles.
La place du baptistère a été l'objet de nombreuses discussions qui ont abouti, après des tests, à :
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Le baptistère sera placé à l'entrée de la Cathédrale sous la tribune d'orgue.
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Il sera utilisé principalement pour les baptêmes des adultes lors de la Vigile Pascale. En dehors de ce temps particulier, il sera recouvert d'un couvercle évidé qui fera office de bénitier : on se signe à l'entrée d'une église en se rappelant son baptême !
Le symbole de l'ensemble du projet
Au final cet ensemble d'aménagements apporte une cohérence globale au projet, conforme au sens longtemps donné d'un cheminement dans les églises :
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L'entrée par la façade occidentale fait arriver au baptistère, signe du début de la vie chrétienne. Ici le chrétien se signe avec l'eau du bénitier recouvrant ce baptistère, en se rappelant son baptême où il reçut pour la première ce signe des chrétiens.
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Puis il chemine vers l'autel majeur à la croisée du transept, où sont célébrés les principaux sacrements qui accompagnent les grandes étapes de la vie des chrétiens : confirmation, mariage, ordination. Et bien sûr l'Eucharistie !
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En arrivant dans le chœur, il voit le tabernacle avec sa lampe rouge, signe de la présence réelle du Christ. Surmontant le tabernacle, il voit la grande croix lumineuse, signe de résurrection, de vie éternelle auprès de Dieu, aboutissement de la vie du chrétien.
Ce cheminement dans la Cathédrale symbolise donc le chemin de tout chrétien sur terre. Il est aussi parfois appelé chemin de gloire.