
Le problème technique rencontré
Le contexte de réalisation du plateau liturgique à la croisée du transept est structurellement contraignant. Il doit résoudre un paradoxe : celui de la stabilité d’aspect, et celui de la précarité de son soutènement. Sous la croisée du transept de la Cathédrale est situé l'ancien calorifère, vaste système de 10 chaudières à charbon qui permit le chauffage de la Cathédrale de la fin du XIXe à 1950, date de la rupture de tuyaux ayant entrainé son arrêt. Son plafond est de voutains de briques sur armatures et poteaux de métal, et ne peut pas en l’état, soutenir la charge du plateau liturgique qu’on envisage de rapporter.

Le vide sous le plateau
Comme on peut le constater, le calorifère se situe sous plus de la moitié du plateau dont le dessin apparaît en rouge. Dans le dessin ci-dessous, le vide du calorifère est en bleu-gris. Les carrés blancs sont des piliers de l'ancienne cathédrale romane qui peuvent supporter une charge importante.

Une partie de la solution consiste à s'appuyer sur ces anciens piliers romans et sur la partie arrière dont le sol est solide, à l'aide de poutres métalliques (IPN ou HEA). Mais il reste en avant du podium un porte-à faux trop important. La deuxième partie de la solution consiste donc à s'appuyer sur des "aiguilles" ou pilier de métal de faible diamètre comme ceux existants déjà dans le calorifère, afin de récupérer la charge de ce porte-à-faux. Ainsi l'impact sur l'existant est minime et réversible : ces aiguilles traverse le plancher par des ouvertures étroites et refermables, et repose sur le sol du calorifère dont il faudra au préalable vérifier la composition par sondage.

La solution globale consiste donc en une structure porteuse avec des appuis sur les aiguilles en avant du plateau, et sur les piliers romans et le sol au milieu et en arrière, avec les dispositifs nécessaires pour cela soit réversible sans impact visible sur le sol actuel.
